L’hypnose s’est popularisée récemment au sein de notre société, s’utilisant sous forme d’hypnothérapie, et pourtant… Les premiers écrits relatant du soin par la parole datent d’il y a plus de 6 000 ans ! Dans les années 1970, une stèle décrivant une séance d’hypnose a été découverte en Egypte. En Europe occidentale, les premières pratique de celle-ci, date du XVIIIème siècle. Suscitant déjà à l’époque la curiosité, l’hypnose était comparée à la magie, à un coté mystique et même parfois au charlatanisme, c’est pourquoi nous allons parcourir ici son évolution au fil des siècles.
L’HYPNOSE AU XVIIIème
C’est à cette époque, qu’un médecin viennois, du nom de Mesmer a pratiqué pour la première fois l’hypnose au sein de la médecine occidentale. On parlait de « crise magnétique » provoquée par l’administration d’un fluide par le magnétiseur. Durant cette crise, les blocages internes cédaient et laissaient place à un moment thérapeutique.
L’hypnose était au XVIII ème assimilée et comparée à l’exorcisme, exercée par de nombreux Pères pour guérir les patients de leurs démons…
L’HYPNOSE AU XIXème
En 1841, James Braid a réussi à mettre des mots sur « les crises de magnétisme », qui selon lui était un « état de sommeil nerveux ». Cet état était visiblement dû à la fixation d’un objet éclatant. Par ailleurs, les interventions chirurgicales étaient pratiquées sous hypnoses !
À la fin du XIXème siècle, l’hypnose s’est fait connaître en France, notamment par le neurologue Jean-Martin Charcot et son célèbre disciple Sigmund FREUD. Ils l’utilisaient dans une perspective expérimentale ; en voulant comprendre les différentes paralysies.Ils ont mis en avant une hypnose directive : des suggestions directes étaient proposées à des patients dits «psychiatriques».
Un de leurs confrères, Hippolyte Bernheim, employait l’hypnose de façon thérapeutique.
L’HYPNOSE AU XXème
Ferenczi ainsi que d’autres psychanalystes ont continué de s’intéresser aux bienfaits de l’hypnose.
L’HYPNOSE AU XXIème
Milton Erickson était à l’origine d’une nouvelle forme moderne de l’hypnose. Psychiatre de profession, il a longuement étudié l’utilisation de l’hypnose en psychothérapie.
Il s’agissait d’hypnose permissive où le patient avait le choix et était « co-acteur » de son propre changement.
Grâce à ses études, l’hypnose Ericksonienne s’est développée et notamment en France, avec une ouverture d’esprit, donnant de nouvelles perspectives thérapeutiques à celle-ci.
Aujourd’hui de nombreuses écoles sont ouvertes en France proposant des formations d’hypnose thérapeutique ou médicale. Des médecins, des psychothérapeutes se forment. C’est ainsi que l’hypnose se démocratise et continue de se développer dans le domaine médical, faisant ses preuves.
Longtemps perçu comme une pratique magique ou mystique, sa popularisation a étouffé ces idées préconçues.
Il s’agit simplement d’un état provoqué mécaniquement pour emmener le patient dans un état confus, voire saturé selon son degré de résistance. Pour être tout simplement là, ici physiquement, mais intellectuellement ailleurs.
C’est d’ailleurs un état que nous avons tous pu connaître sur les bancs du lycée face à un professeur « ennuyant » !
L’hypnose, repose sur la « potentialisation » de cet état «second», en l’adaptant à la carte du monde du patient. Afin, d’amener en lui des processus de changements, induits directement ou métaphoriquement.
L’HYPNOSE AU XXIIème ?
Quel avenir peut-on souhaiter à l’hypnose ? Inventée, pratiquée, bannie… Aujourd’hui banalisée, l’hypnose a un grand avenir dans le domaine de la psychothérapie, mais aussi dans le domaine médical, notamment en évitant certaines anesthésies générales.
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